Vera Kuznetsova

Nom : Kuznetsova
Prénom :Vera
Âge : 22 ans
Rôle au sein de l'Abbaye: Postulant prêtre
Orientation : Bien, tant que son intérêt s'y trouve.
Motivations : La vengeance, entre autres.
Objets personnels : Vera n'est pourvue que d'un simple sac en bandoulière de cuir élimé, où elle a néanmoins su entasser une quantité suffisante de vêtements en tout genre, choisis judicieusement. Outre ses effets, elle ne quitte jamais un petit crucifix d'argent terni, une bible dont la plupart des pages ont été arrachées, et une petite dague à la lame étincelante. Quelques bijoux emportés pour servir de monnaie d'échange si nécessaire sont cousus dans la doublure de sa veste, et elle dispose également d'une paire supplémentaire de chaussures de marche, d'une boussole, et d'une carte.
Ancienneté dans l'Abbaye : Nouvelle arrivante

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Description physique : Svelte et élancée, Vera Kuznetsova possède cette sorte de silhouette énergique que l'on ne peut apercevoir sans s'en sentir immédiatement tonifié. De longs cheveux d'un roux intense éclairent son visage racé, qui, s'il n'est pas particulièrement beau, n'en est pas moins d'un charme certain. Ses iris noisette brillent d'un éclat que l'on pourrait qualifier de fiévreux, contrastant avec un visage calme et déterminé, en permanence orné d'un sourire sarcastique.
Vêtue d'un simple pantalon de toile salie par la poussière, chaussée de bottes à lacets, elle porte généralement une veste en cuir par-dessus un T-shirt de coton blanc au col légèrement échancré, bien qu'elle sache également se vêtir de manière plus féminine lorsque les circonstances l'exigent.
Sa démarche est fière et assurée, son menton haut, et bien que son équipement lui confère une apparence miséreuse, elle sait faire passer outre ce détail, tant et si bien que ses interlocuteurs, s'ils peuvent retracer l'élégance de son maintien, la souplesse de sa chevelure, et le brillant de ses yeux, sont incapables de décrire l'état de ses vêtements. Ce qui en somme n'est pas des plus importants.
Du haut de ses vingt deux ans, elle sait jouer de son charme et attire de nombreux hommes, de tout âge et de toutes sortes ; ainsi, si elle plait à la gent masculine, beaucoup de femmes – les mères en particuliers – déclarent se méfier d'elle et la trouvent un peu trop sûre de sa personne pour ne pas être possédée.

Description psychique : Son caractère répond en tout point à son physique : dynamique, sûre d'elle, et suffisamment distante pour représenter un véritable mystère à elle seule aux yeux d'un grand nombre de gens. D'une nature fière, elle n'en est pas pour autant susceptible, considérant que les commérages des autres et leurs pensées à son égard ne sont en rien intéressants. Elle réagira cependant vivement dans bien des cas, et s'il est peu de personnes auxquelles elle tienne, celles-ci peuvent être sûres d'être défendues corps et âmes en sa présence.
Son passé lui fait considérer la vie et les gens de manière cynique ; elle refuse donc de prendre trop à cœur les problèmes trop terre à terre à son gout, tels que les préoccupations sentimentales des hommes et femmes qu'elle croisera sur sa route.
En tant qu'apprentie exorciste, elle se révèle une élève studieuse, vive, intelligente, et passionnée. Elle accorde tout son respect aux aînés, qu'elle juge plus réfléchis que les plus jeunes et qu'elle-même ne le sera jamais – ce qui ne l'ennuie cependant en rien.
Son tempérament reste cependant changeant, et elle pourra ainsi manifester une envie soudaine de se fondre dans la masse aussitôt après une action d'éclat ayant pour seul but de la mettre en avant. Mais, opportuniste, elle dira elle-même que ses sautes d'humeurs sont dues à son empressement à toucher son but, quel qu'il soit. Pour elle, la seule cause juste est la sienne. Etant à la recherche d'un maitre exorciste pour venger sa famille, ses intérêts convergent généralement avec ceux du Bien et de l'Abbaye ; cela ne l'empêchera cependant en rien de voler, mentir ou tuer si elle le juge nécessaire.

Passé : Née à Nyagan, en Russie, Vera dû dès son premier âge se familiariser avec le deuil. Fille cadette d'une grande famille, elle perdra son grand frère le jour de son neuvième anniversaire, victime d'un démon particulièrement féroce, qui possèdera par la suite son oncle, son père, avant de mettre fin aux jours de chacun des mâles de la famille Kuznetsova.
A quinze ans, Vera, hantée par la mort des hommes de la famille, plongera dans une profonde dépression durant laquelle elle accumulera mauvaises expériences et déceptions amoureuses. Deux années plus tard, ses deux sœurs succomberont d'une fièvre maligne ; leur mère, affaiblie par toutes ces pertes plus douloureuses les unes que les autres, sera la cible d'un nouveau démon qui laissera la pauvre femme épuisée, vidée de toute énergie et de toute volonté de vivre. Vera, ne supportant plus la contemplation muette des malheurs de sa mère, se laissera entraîner par un jeune voyou qui l'initiera à la vraie vie, selon ses dires. Elle se mit à fumer, à boire – dotée d'une résistance particulière à l'alcool, elle ne sera pourtant jamais ivre – et perdit son innocence, ainsi que sa virginité.
Cependant, l'année de ses dix-huit ans, le décès de sa mère la remit en brusque contact avec le monde réel. Elle coupa les ponts avec son compagnon de débauche, renonça à la cigarette, et se résolut de trouver un travail pour nourrir ce qu'il restait de sa famille.
Alternant journée fastidieuses dans un lunch, soirée rébarbatives dans de couteux cours du soir et nuits des plus longues dans des bars miteux, elle finit par obtenir son doctorat d'archéologie, et décida dès lors de se spécialiser dans les sciences occultes et la religion. Résolution d'autant plus renforcée par la mort de sa grand-mère, assassinée par le démon qui avait prit possession du corps de sa petite sœur : Vera était devenue la seule survivante de la famille Kuznetsova.
Enchaînant conférences sur conférences, elle tenta de convaincre l'institut dans lequel elle travaillait de laisser sa chance à l'exorcisme, selon elle la seule manière de vaincre l'épidémie de possessions qui s'était abattue sur le pays – en vain. Considérée comme trop jeune pour être prise au sérieux, Vera ne réussit qu'à s'attirer les moqueries de ses collègues.
Loin de renoncer, elle se plongea plus ardemment encore dans ses recherches, dénigrant l'institut qui lui accordait si peu de crédit. L'effet de son entêtement fut quasi instantané : on la renvoya. A la rue, résolue à ne pas replonger comme elle l'avait fait des années auparavant, elle décida de partir à la recherche d'une abbaye mystérieuse dont seuls quelques fous confirmaient l'existence. A la suite de nombreuses recherches, elle décida de centrer ses recherches sur le Caucase, et se mit en route, resquillant dans les trains et dans les bateaux – l'avion étant quelque peu incommode pour se dissimuler en cas de contrôle. Mais un attentat terroriste fit exploser le wagon voisin du sien, et elle fut obligée de poursuivre sa route à pied.
Elle avait atteint Omsk, et fut surprise par la bise glaciale de l'hiver. Cherchant refuge pour passer la nuit, elle rencontra un jeune homme qui accepta de l'héberger chez sa mère ; lorsqu'elle arriva chez eux, la mère prit son fils à part, et lui parla longuement dans un murmure constant, produisant un agaçant sifflement aux oreilles de la jeune femme.
Lorsque le jeune homme revint, il haussa les épaules d'un air désolé, et annonça : " Ma mère trouve que vous n'avez pas l'air honnête, elle ne vous fait pas confiance…"
Le sourire sarcastique de Vera s'élargit quelque peu, et elle déclara avec ironie : "Je ne plais jamais aux mères. Allez savoir pourquoi !". Le jeune homme avait écarquillé les yeux, et son interlocutrice le rassura : "T'en fais pas, je me débrouillerai bien toute seule. Merci quand même !"
A Perm, où elle avait résolu d'embarquer, le même schéma se reproduisit, ainsi qu'à Volgograd, lors de son débarquement ; résolue à dormir dans le froid ou à détrousser pour trouver de quoi se loger dans de vieux motels miteux, Vera ne s'en ému pas. Arrivée à Nazran, elle se fournit immédiatement ce qu'elle appelait un équipement d'urgence : une boussole, une carte, de nouvelles chaussures de marche, et quelques vêtements chauds. Elle déroba sans difficulté des bijoux qu'elle échangea contre un peu de nourriture, et se mit en route vers ce qu'elle pensait être l'emplacement de l'abbaye.
Un an de recherches acharnées porta ses fruits ; elle arriva à l'abbaye, toujours en forme, son moral encore durci par son expérience et ses rencontres.