{ Juved Waterhouse } [Fiche validée]

Données principales du personnage.

Nom :
Waterhouse.

Prénom :
Juved.

Âge :
25 ans.

Durée de la Possession :
Quelques semaines simplement.

Orientation :
A définir dans le RP.

Objets personnels :
Une montre à gousset… brisée en son milieu, mais fonctionnant toujours, par on ne sait quel miracle. Une dimension sentimentale ? Aucune, à proprement parler. La montre fut ramassée sur la chaussée, un soir semblable aux autres.

Données principales du démon.

Informations connues du personnage ? :
Non.

Nom du Démon :
Xezbeth.

Âge du Démon: :
Sa naissance doit certainement remonter à l’époque de la post-génèse de la planète, soit vers un peu moins de 6,2 milliards d’années. Cependant, ses pratiques belliqueuses ont dû atteindre leur seuil d’influence sur le genre humain uniquement vers l’an O, date à laquelle la plupart des démons semblent avoir décidé de tester un nouveau… jeu.

Ses effets à faible niveau :
Toute chose possède un commencement. L’embrigadement de l’Homme par le démon également. Ainsi, les victimes en début de processus se trouvent soumises à des hallucinations, plus idylliques les unes que les autres.

Ses effets à haut niveau :
Il serait stupide de prétendre connaître les limites des agissements de Xezbeth. En effet, les témoins potentiels se trouvent dans l’impossibilité de témoigner, et pour cause… Ils sont morts. D’après les témoignages de leur vivant, Xezbeth passerait du stade de propagation de simples hallucinations ponctuelles à celui d’harcèlement psychologique, passant par l’omniscience, et dédoublant ainsi la personnalité de la victime ( Cet agissement peut être comparé au devenir de Gollum, dans le Seigneur des anneaux ).

Données supplémentaires du personnage.

Description physique et psychologique ( Je prends le parti de faire les deux simultanément. ) :
Une cape noire semble flotter sur le sol grisonnant de l’abbaye. Une apparition ? Un fantôme, aussi évanescent que le mince rayon de soleil, filtrant à travers les vitraux ? Non… Simplement une âme à la dérive de plus, en ce bas monde. Juved Waterhouse, maigre ensemble de molécules organiques, resplendit la désinvolture. Entre ses doigts longilignes, une montre à gousset illustre le passage du temps… le passage de la raison…
Une paire d’yeux verts ne semblent pas avoir remarqué la présence de l’artefact. Courant le long des murs uniformes, ils semblent chercher refuge dans l’agitation incessante, dans l’activité, synonyme d’oubli de soi même. Leurs mouvements sont brutaux, continus, mais soudainement saccadés, aléatoires. Un obstacle s’immisce devant eux, enchevêtrement de fils statiques, pour le moins inutiles, et d’un coloris atypique. Des cheveux, sans aucuns doutes… Rongés par des colorations intempestives, ayant perdu leur essence naturelle. Désormais, ils ne sont plus que masse rosâtre, uniquement destinée à embrouiller les pupilles dilatée de notre individu.
Ces pupilles… Fixez les un instant…
Vous apercevrez un nuage grisonnant, tantôt dirigé vers la droite, tantôt vers la gauche. Jamais il n’atteindra le milieu… jamais il ne changera de teinte… Un rayon de soleil tentera de le transpercer, lui prouvant ainsi son existence, et sa croyance en la rédemption. Le nuage dénigrera cette attention, et fuira la sphère d’influence du rayon. La fuite ne pourra que le mener dans l’ombre, la nuit perpétuelle. Là, ses espérances agoniseront lentement, et, dans un dernier sursaut de volonté, il se pourrait qu’elle le forcent à crier sa rage au monde. Et cette rage, communiquée sans limites, atteindra le seuil de la pupille… demandera à traverser, s’étaler dans le paradis terrestre. Le passeur, à l’œil morne et belliqueux, la laissera-t-il passer ? Son nom est Xezbeth…
Puis, lentement, vous cesserez de fixer les pupilles noirâtres…
Un amas de tissus noir et blanc vous barrera la route. Reculez… Les rayons de soleil transpercent toujours les vitraux… Juved respire, au rythme paisible de son corps… Un rire fugace semble se faire entendre… Les yeux cessent de bouger… Perpétuel recommencement…

Passé :
Long mois d’automne… Crépuscule rougeoyant… Il est temps de faire ses réserves pour l’hiver… Tapis dans l’herbe séchée, un écureuil creuse sa cave, une noix déposée négligemment à quelques centimètres de lui. Une mince brise automnale transporte les odeurs des habitants du lieux… Rien de suspect à l’horizon…
Noyer centenaire… Combien de créatures as tu nourri ? Le mammifère grimpe sur ton tronc, t’affuble de griffures… tandis que le volatile fait de tes branches le siège de sa vie entière…
Tes feuilles tombent par centaines, en ces temps changeants… Mais tu ne t’en effraie pas… le cycle de l’existence t’apporte sagesse, et sûreté…
A tes pieds, les miroirs de ton être… Minces flaques de molécules entrelacées… Mères de toute vie… Eau… Tes feuilles tombent dans ces flaques, brouillant, l’espace de quelques instants, leur rêvassement intemporel… Le silence est omniprésent…
Chaque chose possède une fin, n’est-ce pas ?
Les feuilles, entamant leur chute désinvolte, ne voient pas arriver une longue forme noire. Seules les flaques d’eau parviennent à retranscrire cet amas de noirceur, cet individu étranger à chaque parcelle de cet environnement… Il progresse avec vivacité. Mais quelle logique y a-t-il dans ses mouvements ? Ils ne sont que désordonnés, manifestes d’une panique incontrôlable. Ainsi, nous venons de rencontrer le strict antagoniste du noyer. L’existence ne lui a pas apporté la sagesse, la sûreté, à bien le voir… mais plutôt l’inconscience, la peur, mêlée de paranoïa. Il n’a pas grandi dans la paix inhérente à ces bois… il n’a pas connu l’attente patiente de l’éternel recommencement… l’optimisme, face à un destin aléatoire…
A l’état de graîne, disséminée au grès du vent, l’arbre attend le moment opportun, les conditions idéales à son fleurissement. L’individu, lui, ne choisit pas les circonstances de sa naissance, et se doit d’accepter chaque soubresaut de son existence, s’il désire survivre.
Une fois arrivé à l’état d’arbrisseau, l’arbre tente de s’approprier son environnement, et, même s’il subit les atteintes extérieures, telles que l’agression d’insectes, de mammifères, ou d’éléments météorologiques, il réussit bien souvent à renforcer ses maigres résistances. Le cheminement de l’individu se trouve être plus brutal. Certes, il est dans la continuité de sa croissance, tout comme l’arbre, mais subit des agressions moins négligeables, de la part de l’environnement… ou du moins plus belliqueuses. Sa résistance s’acquiert à ce moment précis, en même temps que sa connaissance du monde dans lequel il vit. L’adulte se forge…
Au fil des ans, l’arbrisseau perd sa fragilité, et finit par atteindre la taille d’adulte. A cet instant précis, ses défenses atteignent leur paroxysme, et la perte de feuilles devient une banalité comme une autre. Quels prédateurs lui reste-t-il ? Peu… très peu…
L’individu, quant à lui, adopte une même conformation, en surface. Imbu de lui même, il est persuadé que la vie lui offrira tout ce qu’il désire. La politique du « cela n’arrive qu’aux autres » s’immisce en lui. Sourire carnassier, comportement excentrique… Rien n’est laissé au hasard. Et pourtant… L’individu n’est pas un arbre. Au moment où il se croit impénétrable, le prédateur l’attaque, et finit par avoir raison de lui… Il n’est pas une puissance de la nature… et ne le comprend que trop tard…
Enfin… la vieillesse est atteinte par notre arbre. La force de l’âge resplendissant dans ses veines, il juge que le temps est venu. Des décennies voire des siècles d’existence… C’est assez… Il a prodigué ses soins, à des dizaines d’arbrisseaux, relève efficace… il perdurera en ce monde grâce à eux…
Depuis des années, l’individu n’est plus rien. Amas de poussière souillée… Le prédateur est passé à une autre proie. Il n’y a jamais eu de descendance… Nul ne se souvient de celui qui fut le maître éphémère du monde…

Cette histoire est l’histoire d’une déchéance, à l’issue improbable. Un dernier espoir persiste. Espoir par lequel l’individu pourrait devenir une force de la nature… ou simplement un semeur de graînes… Le rideau tombe, petit à petit… Reste à savoir quand il atteindra le sol…

C'est une tres jolie fiche, tu n'as pas respecté le code type pour la fiche, tu as oser prendre l'initiative de méler physique et description psychologique en un seul paragraphe, l'histoire m'a destabilisé, n'ayant pas compris au départ l'image. Mais c'est une façon différente et inovante de voir les choses. Devant la qualité de rédaction dont tu as fais preuve avec cette fiche, je m'incline, te souhaite la bienvenue, et t'annonce que tu es officiellement validée.

Je n'en attendais pas tant

Tes paroles me touchent réellement, et sache que les infractions délibérées au règlement ne font pas partie intégrante de moi. Je me tiendrai à tes règles, dès maintenant.

Merci, à bientôt